Vendredi
dernier, l'association nogentaise « Mai Pourquoi » créé en Aout 2007 pour les 40 ans de Mai 68, a organisé dans sa série des cafés – débats une conférence à la salle Mendès France. Le
choix s'est porté sur un cycle consacré à l'Algérie dans le cadre du cinquantième anniversaire de son indépendance.
Le premier thème de ce cycle : Maurice Viollette, La République et l'Algérie. L'idée républicaine était elle compatible
avec l'idée d'une Algérie Française ? a été animé par Eric Duquesnois, ancien élève de l' E.N.S., diplômé de l' I.E.P., et Président des amis de Maurice Viollette.
Sous la forme d'une conférence – débat, Eric Duquesnois, après avoir rappelé qui était Maurice Violette a abordé avec justesse la relation que cet
homme de gauche entretenait avec « l'Algérie coloniale ». Eric Duquesnois a tenu à replacer Maurice Viollette dans une époque, celle des « lumières », celle des années 30 et
du « Front Populaire » où celui qui fut Député Maire de Dreux, …., Gouverneur de l'Algérie était « un progressif », « un socialiste indépendant » qui œuvrer pour
l'Algérie Française, soulignant longuement les difficultés et l'échec de cet homme d'État à faire avancer ses projets donnant à tous les indigènes vivant en Algérie le droit d'accéder à la
« citoyenneté Française », être des français à part entière, avec des droits et des devoirs comme tous français vivant en métropole et en Algérie.
Pour moi, cette conférence a été non pas un révélateur mais une confirmation que l'humaniste, le démocrate républicain Maurice Viollette n'était pas
simplement un « défenseur de l'Algérie Française », sa vision de progrès pour les hommes et les femmes de toutes confessions vivant sur cette « province française » était pour
lui nécessaire pour faire de la France un grand peuple uni dans sa diversité. N oublions pas qu'il a été aussi un précurseur dans ses mises en garde sur « le devenir de l'Algérie
Française ». Hélas, sa vision humaniste a été incomprise par les uns, rejetée par les autres aux motifs divers.
Jacques Chevallier, l'ancien Maire d'Alger écrit dans son livre « Nous, les Algériens » : Première occasion manquée : le projet Blum
Viollette .
À lire ce passage sur le site Alger-Roi.fr.
http://alger-roi.fr/Alger/textes/nous_algeriens/textes/2_chapitre_5.htm
Alors à la question posée : L'idée Républicaine était-elle compatible avec l'idée d'une Algérie Française ? Peut on y apporter une réponse
logique sans comprendre le sens même de la « compatibilité » ? Une compatibilité correspondante (à mon avis) au « statut personnel » ... mais cela est un autre débat.
Michel Lagrot tente d'expliquer sur le site du Clan le pourquoi du Code de l'indigénat et Statut personnel.
http://clan-r.org/portail/IMG/pdf/Michel_Lagrot-Code_de_l-Indig-nat___Statut_personnel.pdf